Pourquoi tant de haine ?

Visiblement les questions et interrogations que pose notre modeste bulletin numérique semblent agacer au plus haut niveau de la Fédération nationale des DDEN.

Faut-il que le colosse soit aux pieds bien d’argile pour commencer un congrès national par une telle charge de cavalerie ?

C’est l’hommage, sans doute, du vice à la vertu et c’est bien trop d’honneur pour nous.

Voici les propos d’Eddy Khaldi à l’ouverture du Congrès national des DDEN de Rennes :

Le congrès de Rennes, un grand moment fédéral

Texte d’ouverture du Président de la Fédération

Transformer les idées de chacune et de chacun en une action fédérale

Je suis heureux et fier de retrouver, ici, des bénévoles engagés au service de l’école publique laïque que j’ai pour la plupart rencontrés lors de vos Assemblées générales de cette année et de l’an passé. Ces assemblées témoignent de l’engagement militant très actif des DDEN et de l’activité vivante de vos Unions sur le terrain de l’École laïque pour le seul intérêt des enfants. Grand merci à vous toutes et tous !

Pour partager des débats et des idées entre toutes et tous, adhérents de notre Fédération, nous avons des rendez-vous statutaires et des règles. Nous sommes là, durant ces trois jours, pour ce rendez-vous annuel des délégués mandatés de toutes les Unions afin de définir la politique fédérale à conduire et pour adopter une résolution et des motions soumises à ce Congrès annuel souverain. A la suite du dernier Congrès du Kremlin Bicêtre, les actions menées par le Bureau et le Conseil fédéral ont été très souvent adoptées à l’unanimité.

Le Congrès, au niveau national, est la seule instance où l’on peut entreprendre et décider collectivement conformément à nos statuts et règlement intérieur. C’est là, et seulement là, dans la démocratie légitimée par le débat puis le vote que l’on transforme les intentions individuelles en projet collectif et fédérateur. Dans toutes nos structures dans toutes nos instances, notre activité civique est permanente. Elle se construit dans les échanges et se conclut par des décisions votées et mises en œuvre.

Cependant, ce processus démocratique, admis par tous, ne fait pas l’affaire d’une petite minorité, qui, de l’extérieur, hors de l’organisation, diffuse, depuis plusieurs mois, sur internet et, de façon très aléatoire, dans la messagerie d’adhérents, une publication à charge intitulée « Le Délégué laïque » pour s’opposer, par ce pléonasme, à ce que nous ne serions pas. La laïcité est consubstantielle à nos missions et fonctions de DDEN. Ce groupuscule « Délégué laïque » qui s’agite à intervalles réguliers, revendique-t-il une conception de la laïcité qui récuse son application pour les sorties scolaires où les accompagnants font prévaloir la manifestation de leur liberté religieuse et ignorent la liberté de conscience des accompagnés ? Et aussi dans l’affaire Baby Loup.

On ne peut cacher au Congrès cette immixtion qui gangrène de l’extérieur notre Fédération. Avec quel soutien ? Cette action limitée et localisée, ne peut nous inquiéter en interne, mais se propage en externe pour miner peu à peu l’image et la légitimité de notre Fédération. Cette illégitime intrusion ne peut prospérer, malhonnêtement, sans réaction et désapprobation du Congrès au risque de ternir notre image publique et de porter atteinte à nos actions de DDEN et à notre nécessaire développement.

Cette publication anonyme est la continuité de cabales souterraines orchestrées il y a deux ans avant le Congrès de Grenoble pour s’opposer à la candidature de celui qui fut pourtant élu, majoritairement, à la Présidence de notre Fédération. Publication qui porte accusation permanente en forme de justice de répression par des attaques, lâches, ad hominem sur internet et certaines publications papier.

La Fédération est toujours ouverte au débat dans toutes ses instances avec des délégués adhérents identifiés et n’a de compte à rendre à aucune autre organisation ni personnes anonymes. La Fédération a la volonté de s’ouvrir aux propos de tous ses membres identifiés. Cette publication sans contradicteurs identifiés cherche à discréditer et à s’opposer à la laïcité dont nous portons haut et fort le principe dans nos rangs, au sein du CNAL et de façon affinitaire dans le Collectif laïque national. Collectif laïque national de quarante organisations qui gêne nos détracteurs et lui reprochent d’avoir initié « la pétition des 113 » contre la révision de la loi du 9 décembre 1905. Tous nos écrits attestent de cette volonté historique permanente de promouvoir la laïcité. Aucun de nos écrits et propos ne peuvent être mis en défaut.

Ces prétendus DDEN dissimulés derrière l’anonymat d’internet, sous des pseudonymes, s’opposent à la volonté générale et essayent d’imposer unilatéralement une instrumentalisation politicienne en discréditant l’action fédérale dans de prétendues « tribunes libres de débats de DDEN » pour déstabiliser la Fédération. Pour qui travaillent-ils ? Ce populisme de la défiance a pour objectif de délégitimer notre structure pour semer le trouble en affirmant que « la situation est tendue à l’intérieur » de la Fédération. Quel est cet objectif qui participe à la fragmentation pour discréditer les DDEN et l’efficacité, reconnue, de notre action commune dans de multiples domaines.

Les DDEN sont, par ailleurs, pour la plupart, des citoyens multi-engagés dans des associations, syndicats ou partis politiques. Tous ces engagements citoyens sont respectables mais doivent rester individuels, sans chercher à interférer avec le fonctionnement statutaire de notre Fédération.

Quels que soient les engagements de chacune et de chacun, notre Fédération, pour être fidèle à son histoire, à ses principes et ses valeurs, a l’impérieuse obligation de rester collectivement indépendante d’autres associations, partis politiques ou syndicats pour rassembler les adhérents dans leur diversité.

Cet usage malsain des réseaux sociaux, par une poignée d’individus, sans scrupule, qui ne peuvent se prévaloir d’une identité collective de DDEN, participe à une opération de sédition qui essaie de miner notre Fédération. Ils ne veulent pas faire connaître ou reconnaître notre Fédération mais la faire disparaître. Ces individus récusent la démocratie représentative et sacralisent l’individualisme et contribuent au malaise moral d’une société incapable d’entreprendre collectivement. Cette radicalisation de la contre-démocratie qu’ils pratiquent se dilue dans le libéralisme qui récuse la volonté politique démocratique où l’on choisit ensemble, en particulier ici et maintenant au Congrès de dépasser nos logiques individualistes pour nous rassembler autour d’un projet commun porteur de sens : l’École publique laïque. Nous voulons transformer les idées de chacune et chacun en une action fédérale. Nous sommes au service de cette ambition Républicaine et rien d’autre….

Vous êtes appelés à l’issue de ce propos à vous prononcer par vote pour : soit FAIRE FÉDÉRATION, soit FAIRE DIVISION.

La vie de l’organisation, c’est, essentiellement, avec l’aide de la Fédération, l’action de nos Unions, qui impacte notre recrutement. Nous en débattrons lors des rapports d’activités et financiers. Rien de grand ne s’est jamais fait sans militant, donc sans vous. Les DDEN, bénévoles, partenaires de l’École publique, sont empreints d’idéal de justice, d’égalité et de fraternité. Merci à vous toutes et tous DDEN.

A l’origine de tous les progrès sociaux, il y a des actions engagées. Pour nous cet engagement se concrétise dans et autour de l’Ecole publique laïque pour l’intérêt de l’enfant. Là où il y a une volonté collective philanthropique, il y a un avenir collectif progressiste pour faire advenir une vie de groupe par l’engagement social, la réflexion, la participation et l’épanouissement de chacune et chacun. C’est le sens de nos concours nationaux : « Ecoles fleuries » et « Se construire Citoyen ».

Dans la continuité de notre Fédération, autour de toutes les valeurs et principes que nous revendiquons, nous devons sans cesse promouvoir et défendre la laïcité pour créer la cohésion de la Fédération dans nos responsabilités respectives.

L’an passé nous avons choisi ensemble une priorité : le recrutement. Recrutement pour lequel la Fédération a fourni nombre d’outils aux Unions et de propositions d’actions.

Nous devons au sein de la Fédération, mutualiser et travailler tous ensemble en poursuivant l’amélioration de notre fonctionnement et de nos relations. Ce travail collectif donnera du sens pour construire une vision commune. La cohérence et la confiance fédérale et des Unions se construisent par des projets et objectifs partagés au service des DDEN.

Nous serons plus forts en équipe que seul… pour continuer, plus encore à servir l’intérêt de l’enfant. Merci à vous toutes et tous pour votre engagement altruiste dont l’École publique peut s’honorer.

Chers amis, chers collègues DDEN, bon congrès 2019, ici à Rennes.

Refus de vote des unions Maine et Loire (49) et Alpes de Haute-Provence (04).Texte adopté à l’unanimité