Editorial. J’accuse, nous accusons, nous récusons

Nul ne peut en douter, la Fédération nationale des DDEN joue son avenir dans quelques jours. Le congrès prévu dans quelques jours a été taillé sur mesure pour faire passer en force des nouveaux statuts de la FNDDEN pour permettre à Eddy Khadli de jouer le potentat local sans aucune contestation possible à l’avenir.

Ce Congrès, s’il se tient comme prévu par les « hautes autorités », sera un coup d‘Etat à froid, un pronunciamiento fait par quelques factieux pour tenter de renforcer leur mainmise sur la FNDDEN.

Pour cela, Khadli tente de créer un climat de terreur permanente, mais la vie va montrer prochainement, que la révolte gronde et que, selon la formule d’Auguste Comte (reprise et pervertie par Charles Maurras), le choc va avoir lieu entre « le pays légal et le pays réel ».

Nul ne peut accepter qu’un apprenti-dictateur puisse dicter sa loi à une association aussi honorable que la Fédération nationale des Délégués Départementaux de l’Education nationale.

Dès qu’une voix s’élève pour poser des questions ou des interrogations légitimes, Eddy Khaldi grogne, cogne et se met à hurler comme un dément pour tenter de faire taire les éventuels opposants.

C’est ainsi qu’il a fait voter une plainte par le Conseil fédéral contre le Délégué laïque pour « diffamation et injure publique ». Autant dire, que peu nous chaut et que nous voyons venir cela d’un sourire tranquille. Visiblement, il va vite se rendre compte qu’il prend ses désirs pour des réalités et il va finir par se brûler. S’il pense qu’il va terroriser les initiateurs du Délégué laïque, il se trompe d’époque, de lieu et de personnes.

Il est donc temps de dire les choses clairement, ce que tout le monde sait d’ailleurs.

C’est la Fédération nationale de la Libre Pensée qui, à la suite de nombreuses demandes de libres penseurs membres des DDEN consternés par le cours des choses en interne dans la FNDDEN, a décidé d’offrir un cadre de résistance aux DDEN qui ne voulaient pas que leur association se saborde sous les délires d’un Pol-Pot de banlieue. Nous avons été rejoints ensuite par de nombreux DDEN qui n’étaient pas à la Libre Pensée, mais qui partageaient notre souci de défendre cette association.

Autant dire que le résultat est à la hauteur de nos espérances. Le Délégué laïque a rendu publiques des informations qu’Eddy Khaldi voulait laisser sous le boisseau de sa rigidité de contrôle absolu. Il a apporté des éclaircissements pour faire comprendre ce qui était en jeu. Notre revue numérique a rendu littéralement fou de rage le potentat et a hanté ses jours et ses nuits. Plus il nous attaquait, plus le nombre de DDEN qui voulaient recevoir le Délégué laïque a augmenté, de façon exponentielle.

Nous remercions donc Eddy Khaldi de cette publicité, certes involontaire, mais efficace, même si c’était à son détriment. Jupiter rend fou celui qu’il veut perdre, dit-on depuis longtemps.

La Fédération nationale de la Libre Pensée l’a fait, car elle ne pouvait laisser détruire une composante importante du mouvement laïque organisé sans rien faire. Cela aurait été non-assistance à association laïque en danger.

Que la critique ne plaise pas, c’est la vie, cela fait partie du débat démocratique et pluraliste. Mais quand on en appelle à la police et à la Justice pour faire taire les opinions qui ne vous plaisent pas, cela s’appelle la dictature d’un petit bureaucrate besogneux, trop peu sûr de lui pour débattre à armes égales.

La Libre Pensée, dans son action, s’est beaucoup inspirée de ces phrases célèbres de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais :

  • Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur.”
  • “La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre.”
  • “Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer.”
  • “On ne s’intéresse guère aux affaires des autres que lorsqu’on est sans inquiétude sur les siennes.

Dans la plainte contre le Délégué laïque, Eddy Khaldi centre son « reproche » qui motive se demande de poursuite sur des citations du Numéro 8 de notre revue numérique, quand nous l’avons caractérisé comme un « Bureaucrate stalinien ».

Quand on veut régler des différents d’orientation par un congrès qui va prendre des mesures administratives et statutaires pour faire taire tout critique et opposition, c’est la méthode bureaucratique classique. Celle qu’ont emprunté tous les dictateurs, notamment Staline. C’est un fait. Ce que les dictateurs exècrent le plus, c’est la liberté d’opinion et d’expression. Pour ces gens-là, vous ne pouvez vous exprimer que si vous êtes d‘accord avec eux et que vous leur obéissez en leur dressant des louanges.

Par ailleurs, s’il y a un procès, il faudra donc que le Tribunal dise si « stalinien » est une injure et une diffamation publique. On va vivre dans ce cas un grand moment qui va rester dans les annales.

Dire « nazi » à quelqu’un est incontestablement une injure et une diffamation publique, car le Tribunal international de Nuremberg a établi juridiquement la SS comme « corps criminel », et qu’en conséquence, cela est bien une injure et une diffamation publique.

Mais aucun tribunal n’a caractérisé le « stalinisme » comme un corps criminel. Certains en rêvent, ceux qui fricotent avec les néo-nazis en Europe notamment. La « pensée juridique » d’Eddy Khaldi semble puiser à de biens curieuses sources. Juridiquement « stalinien » est une caractérisation politique, mais pas une injure publique (juridiquement, je répète). On comprend que cela ne doit pas être agréable ; moi qui suis trotskiste, je peux le comprendre très bien. Cela procède du débat public qu’Eddy Khaldi semble vouloir empêcher contre ses propres turpitudes.

Faudrait-il prohiber Louis Aragon, Paul Eluard, André Gide et tant d‘autres qui se sont glorifiés d’être « staliniens » et même qui s’est revendiqué en être le premier pour Aragon ?

Dans le même genre, il écrit dans les années 1930 le poème «Front rouge», à la gloire de la police stalinienne : «Vive le Guépéou, figure dialectique de l’héroïsme.» Ou ce texte : «Lorsque ma femme aimée me donnera un enfant, le premier mot que je lui apprendrai sera : Staline

Et encore :

« Ô, Grand Staline Ô Grand Staline, Ô chef des peuples;
Toi qui fais naître l’homme
Toi qui fécondes la terre
Toi qui rajeunis les siècles
Toi qui fais fleurir le printemps
Toi qui fais vibrer les cordes musicales
Tu es la fleur de mon printemps »

Faut-il considérer comme une injure que de nombreux résistants contre le nazisme se soient revendiqués « staliniens» ?

S’il y a un procès, cela ne va pas être triste, réservez vos places !

S’il y a un procès, ce sera avant tout celui d’Eddy Khaldi et de ceux qui lui permettent de faire cela en toute impunité dans la FNDDEN, chacun devra rendre des comptes. Et l’on peut compter sur la Libre Pensée pour dire ce qu’elle a à dire et pour se servir de tout cela comme d’une tribune publique.

Après le brouillard qui enfume, le soleil finit toujours par briller.

Christian Eyschen, Secrétaire général de la Libre Pensée

Quand des non-membres de la Fédération critiquent nos statuts qui ne sont pas les leurs

Une très petite minorité d’individus, ex- membres de notre Fédération, amers de ne pas avoir pu imposer leur mainmise sur notre organisation, diffuse par e-mails aux DDEN, de façon très aléatoire, sans souci du respect de l’utilisation de fichiers, des allégations et critiques mensongères sur notre projet de révision de statuts qui ne les concernent plus. Leurs critiques infondées ont été diffusées dans une note auprès d’Unions et à certains des membres adhérents à la Fédération. Cette note figure, pour partie, dans une revue polémique le Délégué Laïque dont des numéros font l’objet d’une plainte avec constitution de partie civile compte tenu de son caractère diffamatoire. Le processus de révision des statuts répond à l’exigence de mise en conformité avec les dispositions impératives prévues pour des associations d’utilité publique ce que les auteurs de cette note semblent ignorer.

Quand des non-membres de la Fédération critiquent

« Les Associations, c’est comme les poissons, elles commencent toujours à pourrir par la tête » (d’après Erasme)

Le Délégué Laïque donne la parole à 2 DDEN exclus arbitrairement de la Fédération qui vient d’annoncer au DASEN qu’elle ne reconnaît plus leur Union Départementale !

« La Fédération des DDEN à la croisée des chemins » titrait un article précédent du Délégué Laïque. Le prochain Congrès national, convoqué les 18,19 et 20 novembre 2022 au Kremlin-Bicêtre dans le Val de Marne, aura en effet un changement fondamental des statuts de la Fédération à son ordre du jour. Les Unions Départementales, jusqu’à présent souveraines, devraient renoncer à leur souveraineté pour obéir aux décisions d’un Conseil fédéral sélectionné par le Président. Un tournant historique lourd d’un éclatement d’ores et déjà en cours avec l’exclusion de plusieurs Unions et une chasse aux sorcières dans la Fédération contre celles et ceux qui ont le malheur de ne pas suivre le Président dans sa marche autoritaire, pour ne pas dire dictatoriale.

Le Délégué laïque a demandé à Denise et Michel Landron, DDEN dans le Maine et Loire (après des années en Seine-Saint-Denis), de répondre à quelques questions que nous sommes tous en droit de poser.

Pouvez-vous nous préciser ce qui se passe dans la Fédération des DDEN ?

Les faits sont assez simples. Nous avons été exclus, sur demande de M. Khaldi, par l’équipe dirigeante de l’Union départementale de la Seine-Saint-Denis en toute violation des statuts et sans acte d’accusation écrit basé sur des faits. Le recours statutaire à l’AG de l’Union, nous a même été refusé et le Président de la Fédération, M. Khaldi, ne répondra pas au dossier par lettres recommandées que nous lui avons fait parvenir.

Dénoncés auprès du DASEN de Seine-Saint-Denis, ce dernier a reçu un par un les 7 DDEN de l’Union Locale des DDEN de Sevran. Il ne prendra aucune mesure disciplinaire à notre égard. Et pour cause, nous avions le soutien des parents et de leurs associations, des enseignants, en particulier des Directeurs d’école, des syndicats, du Maire et des Conseillers municipaux de tous les groupes qui nous recevaient dans le souci constructif de travailler en faveur des conditions de la vie scolaire dans les écoles de Sevran. Ce qui est au cœur de nos fonctions définies par les articles du Code de l’Education.

Seul l’IEN prendra ombrage de l’édition d’un document complet des situations des écoles de la ville (27 sur 28) basé sur les comptes-rendus écrits des Conseils d’École. Il aura d’ailleurs le mot malheureux en répondant au Préfet qui lui demandait s’il lisait ces comptes-rendus « qu’il avait d’autres choses à faire ».

En tout cas, nous pouvions tous être très fiers des réalisations effectuées dans les écoles de la ville.

Le DASEN 93 n’a donc pas répondu à la demande du Président de l’Union des DDEN de nous radier de nos fonctions de DDEN. M. Khaldi, le Président, n’a jamais eu la correction minimum de nous répondre et de nous entendre. Il s’est, en revanche, permis, dans notre dos, d’écrire au Président de l’Union Départementale du Maine-et-Loire pour qu’il refuse notre adhésion à l’Union 49 après notre déménagement en Anjou.

Il écrit également au DASEN de ne pas présenter notre candidature au CDEN. Un acharnement stupéfiant dans une Fédération qui perd chaque année des centaines d’adhérents.

Après avoir été entendus par les uns et les autres, notre candidature, présentée par l’Union départementale à l’unanimité, a été retenue et votée favorablement par le CDEN sur présentation du DASEN.

Tout rentrait dans l’ordre… apparemment.

Eddy Khaldi s’engage alors dans une chasse aux sorcières démente à notre égard, comme à l’égard de toutes les Unions départementales et DDEN qui s’opposent à lui. La crise est désormais ouverte et inévitable. Les sanctions pleuvent. 8 Unions Départementales se voient interdire d’exprimer ensemble leurs interrogations sur les violations réitérées de la souveraineté des Unions et de la liberté de discussions au sein de la Fédération.

L’Union du Maine-et-Loire est suspendue en mars 2022 par un courrier simple. Le motif ? L’’Union a non seulement intégré Denise et Michel Landron dans ses rangs (à l’unanimité) mais a fait pire encore, l’AG statutaire les a élus au Conseil d’Administration qui les as élus au Bureau de l’Union comme Secrétaire et comme 1er Vice-Président. La grossièreté de cette démarche contraire aux statuts actuels garantissant la souveraineté des Unions est telle qu’Eddy Khaldi écrira un deuxième courrier pour signifier l’exclusion de l’Union 49 de la Fédération nationale en prétendant faussement, et toujours aussi grossièrement, qu’elle aurait quitté d’elle-même la Fédération.

On apprend, par hasard, que les statuts d’une nouvelle Union ont été déposés en Préfecture avec un quarteron de DDEN qui, curieusement, ont été ceux qui ont combattu farouchement contre Khaldi pour l’intégration des Landron dans l’Union et leur élection au CA !!! Nous savons aussi qu’Eddy Khaldi est venu à Angers voir le DASEN pour lui dire qu’il venait pour organiser…. « la scission de l’Union officielle ».

L’importante Union des Bouches-du-Rhône, confrontée à la dégradation des écoles publiques des quartiers populaires de Marseille, est exclue de la Fédération nationale et Eddy Khaldy fonde une nouvelle Union à son service, Union très minoritaire malgré tous les moyens qui lui sont offerts.

L’Union des Alpes de Haute-Provence est exclue sous le prétexte inventé qu’elle n’aurait pas payée ses cotisations à la Fédération (qui renverra les chèques !).

Les Unions du Rhône, de l’Isère, des Deux-Sèvres, du Territoire-de- Belfort, de la Vienne, de Paris et d’autres sont sommées de rentrer dans le rang ou de se démettre !

Ce n’est plus une chasse aux sorcières, c’est un travail de démolition des Unions départementales émanant d’un souverain qui ne supporte aucun débat libre et fraternel. Tout désaccord devient un crime de lèse-majesté et nous savons tous qu’il n’y a rien de plus démoralisant pour ceux qui n’en comprennent ni les motifs, ni les objectifs et n’ont que leurs yeux pour pleurer devant ce gâchis.

Le Délégué laïque, avec l’aide de la Libre Pensée, a été édité pour que les informations soient données et pour que la discussion libre puisse se mener pour tenter de sauver la souveraineté de nos Unions Départementales menacées d’exclusion et la Fédération nationale d’une débâcle programmée.

En quoi la réforme des statuts de la Fédération représente un vrai danger pour toutes les Unions Départementales ?

Cette situation ahurissante est non seulement contraire aux principes des débats fraternels dans les Unions et dans la Fédération nationale, où les DDEN cherchent le consensus qui rassemblent et non l’intolérance qui divise, mais elle est aussi et surtout contraire aux statuts actuels dont la base est la souveraineté de chaque et toutes les Unions départementales. Aucun Président d’une Union départementale, aucun Conseil d’Administration d’une Union départementale, aucun adhérent, n’est tenu d’obéir à des décisions du Conseil Fédéral présidé par Eddy Khaldi. Les mandats des Unions ne sont pas donnés par la Fédération nationale, mais par les instances élues par l’AG de l’Union Départementale (relevant de la loi de 1901). C’est le fédéralisme.

La réforme des statuts de M. Khaldi vise à en finir avec le Fédéralisme pour lui permettre d’imposer à toutes les Unions les décisions qu’il prend avec son équipe. Et pour cela il lui faut une équipe homogène au service du Président. C’est le sens de l’incroyable épuration que le Président Khaldi a imposé.

La grande majorité des membres du Conseil Fédéral élu à Grenoble, il y a 5 ans, l’ont quitté, non retenus ou écœurés par le bonapartisme ambiant. Comme si cela ne suffisait pas, le Président Khaldi se permet de faire voter le Conseil fédéral, avant le Congrès contre des candidatures présentées par leur Union, mais qui ne lui plaisent pas. Ce ne serait déjà plus une élection démocratique par les Unions souveraines, mais la construction d’une clique dirigeante sélectionnée avant le Congrès permettant l’exercice d’un pouvoir absolu.

Ajoutons que le projet soumis au vote du Congrès a été adopté le 15 septembre 2022 par la Direction fédérale (respectant certes, à 2 jours près, le délai des 2 mois avant le Congrès) ce qui, tout le monde le sait, ne permettait pas une discussion sérieuse dans les instances des Unions départementales dont la plupart n’ont pas pu en discuter.

L’Union Départementale du Maine-et-Loire l’a fait collectivement en faisant connaître sa contribution en décortiquant le contenu précis et les conséquences concrètes du projet de nouveaux statuts.

Il serait bien que le Délégué Laïque verse cette contribution au débat.

Chacun pourra ainsi se faire sa propre opinion quant au Projet fédéral ouvrant la voie à l’éclatement de la Fédération nationale. L’obligation de chaque et de toutes les Unions de changer leurs statuts pour se plier aux exigences des nouveaux statuts nationaux implique l’abandon de leur souveraineté au prix d’un verticalisme autoritaire qui a fait tant de dégâts dans l’histoire des associations et organisations démocratiques.

Quand Erasme reprend la maxime que «les poissons pourrissent toujours par la tête », il signifie que les associations sont souvent victimes de leur direction n’hésitant devant rien pour se maintenir et consolider leur pouvoir. Le seul antidote connu c’est précisément l’exercice loyal de la démocratie, à tous les niveaux.

Comment voyez-vous l’avenir pour les DDEN ?

Il faut rappeler ici que les DDEN sont nommés par le DASEN avec des fonctions et des missions officielles très précises en faveur de l’École laïque, en particulier dans tous les domaines concernant les conditions de la vie scolaire et la laïcité.

Ces fonctions officielles sont définies par la Section 5 du Code de l’Éducation (articles D241-24 jusqu’à l’article D241-35….).

Ces fonctions officielles demandent au DDEN, qui siège au Conseil d’École, de rédiger annuellement un rapport de visites d’écoles parallèlement aux comptes-rendus des Conseils d’École qui sont des documents officiels, adressés à l’IEN de la circonscription et au Maire, et affichés publiquement à la porte des écoles…

Les autorités académiques et municipales sont tenues d’écouter les DDEN pour faire respecter les droits des enfants de disposer d’une école publique respectant tous les critères des conditions officielles de la vie scolaire définis nationalement. A la fois lanceur d’alerte et médiateurs, les DDEN peuvent travailler ensemble sur cette base, quels que soient leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses Ils sont indépendants du pouvoir, des Elus, des Municipalités, des partis et des syndicats. Indépendants aussi de la Fédération et de son Président !

[Voir article du Bulletin N°6 de l’Union du Maine-et-Loire citant un texte de Christiane Mousson, ex Présidente de la Fédération nationale]

C’est la force des DDEN par définition rassembleurs des amis de l’École publique. C’est cet outil que le Président Khaldi veut transformer en une cour à sa dévotion pour imposer à tous de faire ce qu’il veut en poussant dehors ceux qui veulent rester fidèles à leur engagement au service des écoles où ils sont affectés.

Si Khaldi parvient à faire passer ses nouveaux statuts, il ne peut pas interdire aux DDEN d’accomplir leurs missions en faveur de l’École publique. Sauf à les faire radier par les DASEN et le Ministre ! C’est pourquoi les Unions Départementales qui n’ont pas l’obligation d’adhérer à une Fédération peuvent vivre et vivront sur le seul programme qui représente leur engagement : les articles du Code de l’Education.

Khaldi peut briser sa Fédération avec ses coups de boutoirs, ses intrigues, ses exclusions… il ne parviendra pas à briser les Unions Départementales reposant sur le travail des DDEN pour faire respecter des conditions de la vie scolaire dignes de l’École de la République.

Et rien n’interdit à ces Unions d’échanger et de travailler ensemble, librement, pour confronter leurs expériences, leurs succès et leurs échecs dans et pour l’accomplissement de leurs missions.

Les Unions Départementales vivent et vivront avec la démocratie comme méthode et les articles de l’Education comme programme d’action.

Bal tragique à Paris

Le 5 Octobre s’est tenu le Conseil d‘administration de l’Union départementale des DDEN de Paris précédant l’AG du 15 Octobre.

A ce CA la discussion a porté sur :

• le déroulement de l’AG du 15 Octobre. Il était prévu une discussion sur le personnel non enseignant dans les écoles avec intervention de la Mairie.
• le renouvellement par tiers du CA
• la diffusion à l’AG du texte « pour le retrait de la loi Rilhac » unanime moins une abstention.
• la discussion sur le projet des statuts soumis au congrès du 18 Novembre.
• la lecture de la lettre de démission d‘Alain Le Sourd. Prenant effet fin novembre.

Par ailleurs le Président transitoire Dominique Augiron s’excuse d’avoir invité de son propre chef Eddy Khaldi à notre AG du 15.

Alain Le Sourda a soulevé la non-conformité de la candidature d’E.Semerdjan (proche, très proche d’Eddy Khaldi à la FNDDEN) au Conseil fédéral, car non-soumis au CA de l’Union de Paris.

L’Assemblée Générale de Paris se tient donc le 15 Octobre en présence d’Eddy Khaldi.

Après les votes statutaires (finances…), il y a eu le renouvellement par tiers du CA.

Malgré ou à cause du soutien de Khaldi, E.Semerdjan n’a pas été réélue au CA de Paris. Il est des soutiens qui sont des handicaps, visiblement.

Mais la discussion sur la motion sur la loi Rilhac n’a pu avoir lieu…

Et l’échange sur le projet de statuts, le rapporteur en a été empêché par des cris, des vociférations, des hurlements éructés par Eddy Khaldi voulant par là-même faire régner un climat de terreur, brandissant le Délégué laïque, vilipendant la Libre Pensée, le CCI (trotskystes du POI), FO.

Le Président de la FNDDEN perd visiblement ses nerfs. Il ne va pas tenir la distance longtemps.

Réflexion d’une participante : « il m’a fait peur »….

Alex Joffé

Les DDEN, l’Ecole, la Laïcité …… de Christiane Mousson

Cette brochure, écrite en 2009 par une Présidente d’honneur de la Fédération des DDEN, relate l’Histoire des DDEN depuis 1886 (loi Goblet), et leur combat pour être totalement indépendants :

« Cette indépendance, à travers plus d’un siècle d’existence, n’a pas toujours été aisée à affirmer et à faire accepter.

  • Indépendance à l’égard des autorités académiques et nationales
  • Indépendance à l’égard des chefs d’établissements
  • Indépendance à l’égard des maires
  • Indépendance à l’égard des syndicats et associations de parents d’élèves.
    Cette indépendance est d’autant plus nécessaire à un moment où le système scolaire est soumis aux assauts répétés d’une nouvelle offensive décentralisatrice. »

Elle cite les articles du code de l’Éducation qui définissent précisément nos fonctions, plus actuelles que jamais. Ce précieux document nous permet, sur le terrain concrètement, de savoir ce que nous, DDEN, devons faire : visite des locaux, sécurité, hygiène, chauffage, éclairage, mobilier scolaire, toilettes… (Article D241-34).

N’est-ce pas ce que certains Élus, plus soucieux de satisfaire les exigences des écoles confessionnelles que d’assumer leurs responsabilités en matière de conditions de la vie scolaire dans l’Ecole de la République, aimeraient bien voir remis en cause. A l’heure où la décentralisation du service public de l’Éducation Nationale, se traduit par une marche vers toujours plus « d’autonomie des établissements scolaires », le caractère national des fonctions des DDEN définies pour toutes les écoles publiques pourrait être rapidement remis en cause.

Nous n’aurions plus le droit, par exemple, de signaler aux autorités de l’Éducation Nationale et aux Elus locaux qu’une enfant handicapée doit disposer d’un lit adapté en maternelle et d’une chaise à roulette à sa taille ? Demander que les conditions de sécurité des élèves et des personnels soient garanties dans nos écoles publiques, particulièrement la sécurité incendie, le chauffage et les sanitaires, ne seraient plus un devoir du DDEN mais une entorse au devoir de réserve susceptible d’être sanctionnée alors que cela est au cœur de nos fonctions officielles…

Nous avons retrouvé quelques exemplaires de la brochure de Christiane Mousson dans nos archives. Ils sont à votre disposition. Plus que jamais les DDEN vont devoir affirmer leur indépendance pour assumer efficacement leurs fonctions en faveur de l’École publique et laïque. [Extrait d’un article paru dans le Bulletin N°6 de l’Union des DDEN du Maine-et-Loire]