Toute attitude a toujours une raison

La sortie du premier numéro de notre Délégué laïque n’est pas passé inaperçue, loin s’en faut.

Beaucoup de DDEN nous ont fait savoir directement ou indirectement que nos préoccupations sur l’avenir des DDEN et de leur Fédération nationale, rejoignaient pour beaucoup les leurs.

Il y a comme une inquiétude sur le cours suivi depuis quelques temps.

Faut-il pour plaire ou complaire, mettre sous le boisseau tout ce qui a fait la richesse de l’histoire et de l’action des DDEN depuis plus d’un siècle ? Faut-il dire systématiquement Amen à tout ce qui vient du gouvernement ?

En clair, comme le dit un DDEN dans ce numéro 2 du Délégué laïque : Sommes–nous des auxiliaires du ministre ou des amis de l’Ecole publique laïque ?

Bien entendu, notre revue électronique a aussi déclenché l’ire de ceux qui tournent le dos au combat des DDEN pour mieux s’assujettir au gouvernement. Toute vérité ne semble pas bonne à dire. Cela ressemble même à un délit de blasphème. Curieux pour des personnes qui se réclament de la liberté de conscience et de la laïcité.

On crie alors au complot et on dresse un bûcher. Ce deuxième numéro répond pleinement à cette accusation fallacieuse. Mais il donne aussi, par une étude sérieuse des écrits d’Eddy Khaldi, la raison probable de de cette ire.

Le pot aux roses est découvert.

Si l’on pense que la loi Debré est une bonne loi et qu’il faut en revenir à la source pour l’appliquer de manière correcte, dès lors la question se pose : A quoi servent les DDEN ?

La chasse aux sorcières qui semble se développer au sein de la FN DDEN n’a pas d’autres raisons que celle-ci : il faut diviser les militants de la laïcité pour faire passer les plans du gouvernement contre l’Ecole publique.

Et l’on comprend pourquoi la FN DDEN participe de l’opération dit de « L’appel des 113 » qui est un instrument de division du mouvement laïque dans son combat pour défendre la loi de 1905.

Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. L’avenir va le montrer.

Paul Feldmann