Un fonctionnaire est une personne employée dans une administration publique et qui y exerce une fonction permanente.
En France, les fonctionnaires sont, le plus souvent, recrutés par voie de concours, puis titularisés dans un grade de la hiérarchie administrative de l’État. Assermentés et tenus au secret professionnel, ils perçoivent un traitement qui dépend de leur grade et de leur échelon à l’intérieur de celui-ci. Sauf démission ou révocation pour faute professionnelle grave, ils conservent leur emploi à vie (1). C’est ce que voudrait changer monsieur Macron par sa contre-réforme des Fonctions publiques.
Les DDEN sont des bénévoles, ils ne perçoivent donc aucun traitement. Ils n’ont aucun grade ni échelon. Ils peuvent certes démissionner ou être révoqués pour faute grave. Ils ne conservent pas leur emploi à vie, tout simplement parce qu’ils n’exercent pas leur activité dans le cadre d’un emploi.
Les DDEN sont des bénévoles. Ils ne sont pas recrutés par voie de concours. Ils ne sont pas titularisés dans un grade de la hiérarchie administrative de l’Etat. Ils ne sont pas assermentés ni tenus au secret professionnel, puisque leur activité ne s’exerce pas dans le cadre d’un emploi.
Les DDEN sont des bénévoles, ce ne sont pas des fonctionnaires. Les fonctionnaires ne sont pas bénévoles.
Les DDEN sont des bénévoles amis de l’Ecole publique attachés à la laïcité, et nommés par l’Inspecteur d’Académie.
Alors pourquoi, Eddy Khaldi et consort insistent-ils sur cette qualification des DDEN « fonctionnaires bénévoles » avec tant d’obstination. Est-ce un hasard ? Sûrement pas.
En recoupant cette insistance d’Eddy Khaldi avec ses écrits, ainsi qu’avec la chasse aux sorcières effectuée dans plusieurs Unions Départementales, (93, 75, 69) (2), l’orientation de la FN DDEN, apparait clairement pour ce qu’elle est : le DDEN ne serait plus une sorte de représentant indépendant de la laïcité et de la République auprès de l’Ecole jouant un grand rôle dans l’enracinement de la République et de l’Ecole laïque dans la société française en veillant aux bonnes conditions de vie et de travail des écoliers (3), mais un collaborateur du ministère et en tant que tel chargé de défendre les projets ministériels.
Voilà ce que signifie le vocable fonctionnaire bénévole appliqué au DDEN. Toute une orientation qui tourne le dos à la conception qu’en ont la grande majorité des DDEN, membres ou non d’une Union départementale.
Comme disait Goethe : « Et toujours lorsque des concepts font défaut, un mot survient au bon moment ».
Henri Rivière