Candidature au Conseil Fédéral d’une personne non nommée DDEN

Unions des DDEN 35,38,49,69,75,79,86,90

Nous avons découvert dans la liste des candidatures validées par le Conseil fédéral, celle de Lucette Berceaux, Présidente de l’Union de la Moselle.

Nous pensions que le DASEN de Moselle n’avait pas reconnu la présence de DDEN dans son département et que ni le Préfet, ni le DASEN n’avaient validé les candidatures en CDEN. Aucun DDEN n’a donc été nommé dans ce département.

Nous ne comprenons pas une telle attitude de l’administration de l’Education Nationale et nous continuons à demander la reconnaissance des DDEN sur l’ensemble du territoire Français et notamment dans les départements « concordataires »(…)

DDEN Moselle _

Lettre de Guy Brunet – candidat – DDEN, membre du CA de l’Union de la Vienne et réponse par LR de FNDDEN

Aux responsables d’Unions
Aux Conseillers Fédéraux.
Aux Présidents et Membres d’honneur.

Par courrier recommandé du Conseil Fédéral en date du 5 octobre 2021 (pièce jointe), je suis informé que lors de sa
séance du 8 septembre 2021 ma candidature qui aurait dû être présentée et soumise au vote des participants au congrès d‘Obernai, a été invalidée au motif de mon appartenance à une des huit Unions ayant questionné le Conseil Fédéral. Mon Union et d’autres n’auraient pas respecté les statuts et règlement intérieur de la Fédération. Un tel motif n’est pas recevable. (…)

Invalidation de candidature
Lettre recommandée FDDEN

Lettre de Michel Benoist – candidat – Président de l’Union départementale des DDEN des Deux-Sèvres

Mr Eddy Khaldi
président de la fédération des DDEN,

Mesdames et messieurs les membres
du Conseil d’Administration de la fédération,

Par courrier recommandé du Conseil Fédéral en date du 5 octobre 2021 (pièce jointe), je suis informé que ma candidature qui aurait dû être présentée et soumise au vote des participants au congrès d‘Obernai, a été invalidée au motif de mon appartenance à une des huit Unions ayant questionné le Conseil Fédéral. Mon Union et d’autres n’auraient pas respecté les statuts et règlement intérieur de la Fédération.

Pour rappel, ces huit Unions demandent tout simplement le respect des statuts et un fonctionnement de la Fédération qui ne soit pas vertical, mais qui réponde aux préoccupations des Unions.

Ma candidature (pièce jointe) respectait les obligations prescrites par les articles suivants des statuts de la fédération et du règlement intérieur.

Statuts :

ARTICLE 4

La qualité de membre de la Fédération se perd :

– Pour les membres à titre individuel par la démission, par perte du titre de Délégué Départemental de l’Education Nationale ; par la radiation prononcée par le Conseil fédéral pour non-paiement de la cotisation ou pour motif grave, sauf recours au congrès national, le membre intéressé étant préalablement appelé à fournir ses explications.

ARTICLE 5

La Fédération Nationale est administrée par un CONSEIL FEDERAL composé de 27 membres élus pour trois ans au scrutin secret lors du congrès national et renouvelables par tiers chaque année…

ARTICLE 9

…….. Les représentants de la Fédération doivent jouir du plein exercice de leurs droits civiques et civils.

Je n’ai pas démissionné, je suis toujours DDEN, ma cotisation est payée, je n’ai pas commis de faute grave, je jouis de mes droits civiques et civils.

Règlement intérieur :

ARTICLE 9

La liste des candidats au Conseil fédéral sera :

– pour les nouveaux candidats, accompagnée de leur texte de motivation (1500 caractères maximum) et d’une note de leur Union départementale précisant l’activité du candidat en son sein.

ARTICLE 12

Pour être candidat au conseil fédéral, il faut :

Nouveau candidat: Etre présenté par son Union Départementale, joindre les documents indiqués à l’Art 9, indiquer ses responsabilités au sein de son Union ainsi que les services rendus à l’enseignement laïque public…….

Ma candidature respecte le règlement intérieur, conformément aux art.9 et 12.

Je demande donc la revalidation de ma candidature

Salutations fédérales et laïques

en copie aux membres du CA des Deux-Sèvres et au DASEN des Deux-Sèvres

Michel Benoist, candidat 

Président de l’Union départementale des DDEN des Deux-Sèvres

Aux partenaires des DDEN et aux organisations amies de l’école

Unions des DDEN 35,38,49,69,75,79,86,90

Vous êtes actuellement sollicités par la Fédération des DDEN, soit pour signer des partenariats, soit pour apporter un soutien dans le cadre de la préparation du Congrès national d’Obernai.

Il nous est apparu nécessaire de vous alerter sur les dysfonctionnements actuels de la Fédération des DDEN et vous demander d’être vigilant avant de signer des textes communs ou d’apporter un soutien matériel à la Fédération. (…)

LETTRE AUX PARTENAIRES_

DDEN – Union de l’Isère – Texte du CA extraordinaire du 21 octobre de l’Union des DDEN de L’Isère

Adopté à l’unanimité moins un voix contre

Le Conseil d’administration de l’Union des DDEN de l’Isère s’inquiète des dérives du Président de la Fédération des DDEN et de sa majorité au Conseil Fédéral.

Il constate :

  • Le mépris affiché par le président et sa majorité au Conseil Fédéral par:

    • l’absence de réponse aux interrogations légitimes de 8 Unions concernant la préparation du Congrès d’Obernai (cf lettre du 13 juillet 2021).

    • la grave mise en cause les président (e)s de ces 8 Unions qui ont tous et toutes depuis de nombreuses années été reconnues dans leur département respectif par leur dévouement au service des enfants et de l’école de la République

    • l’absence de réponse à la demande de médiation des 8 unions (lettre du 24 juillet), demande ayant pour but d’apaiser les effets d’une gouvernance conflictuelle qui n’est en aucun cas de notre fait et qui nuit gravement au bon fonctionnement de la Fédération qui doit être avant tout au service des Unions. L’Union de l’Isère regrette que cette fin de non recevoir du président et de sa majorité au Conseil Fédéral conduise au conflit en ne permettant pas l’échange constructif proposé dans le courrier du 24 juillet.

    • par le refus en toute illégalité de prendre en compte les candidatures individuelles au Conseil Fédéral validées par leur Union respective. Ces candidatures remplissent toutes, les conditions requises pour être présentées et soumises au vote du Congrès national conformément à l’article 12 du règlement intérieur contrairement à l’affirmation du courrier du président du 5 octobre 2021. 

  • Le déni de démocratie associative

    • en interdisant aux Unions de communiquer entre elles en faisant croire faussement que cela est écrit dans les Statuts ou le Règlement intérieur.

    • en ne publiant pas, tout en argumentant contre, les 2 lettres des 8 Unions (13 et 24 juillet 2021) par le biais des circulaires internes.

  • Le détournement du fichier routeur de la revue « le délégué » à des fins partisanes.

  • La prise en compte d’une candidature au Conseil Fédéral d’une personne de Moselle, non nommée DDEN dans son département, et soumise au vote du Congrès d’Obernai est irrecevable au regard de l’article 3 de nos statuts qui stipule que  «  la Fédération se compose des DDEN (qui rappelons le, sont nommés par le DASEN après consultation du CDEN) qui adhèrent aux statuts ou qui comprend des DDEN à titre individuel s’il n’existe pas d’Union dans leur département » ce qui n’est pas le cas puisque nous ne comptons malheureusement pas à ce jour de DDEN nommés par le CDEN de la Moselle. Cette candidature est également irrecevable au regard l’article 17 du Règlement du Conseil Fédéral modifié en juin 2021 qui précise justement : « Les membres du Conseil fédéral doivent être impliqués dans leur Union et comme DDEN dans des écoles ».

  • Un courrier du président et sa majorité au Conseil Fédéral demandant au président de l’Union de Maine et Loire de ne pas accepter la candidature de 2 collègues venant du département du 93, alors que ceux-ci ont fourni les formulaires de renouvellement de candidature que leur avait adressé le président du 93.

  • Le mépris par la création dans les Bouches du Rhône d’ une nouvelle Union alors qu’il en existe une.

  • L’exclusion de l’Union des Alpes de Haute Provence pour non-paiement des cotisations pour 2020 alors que les articles 8 des statuts et du règlement intérieur précisent que le nombre des délégués des Unions est calculé suivant les cotisations versées à la Fédération, au titre de l’année précédente, un mois avant la date d’ouverture du congrès, soit le 18 octobre 2021. Or le 22 juillet la fédération retournait le chèque des cotisations transmis par l’Union et maintenait sa décision d’exclure l’Union des Alpes de Haute Provence.

  • La politique du président et de sa majorité au Conseil Fédéral qui nous isole par une politique exclusivement « affinitaire » des organisations laïques traditionnelles alors que la Fédération devrait être le centre de l’Union des organisations laïques sans exclusives.

Le CA constate que l’on assiste là à une dérive autoritaire qui nuit gravement à la gouvernance de la Fédération des DDEN qui doit être au service des Unions dans leur diversité.

Le CA de l’Union de l’Isère demande :

  1. Le strict respect des Statuts et du Règlement intérieur.

  2. La réintégration des candidats au Conseil Fédéral (dont plusieurs ex vice-présidents et/ou secrétaires généraux.).

  3. Un droit de réponse des 8 Unions avant le Congrès d’Obernai avec la publication des lettres des 8 Unions des 13 et 24 juillet 2021 aux Unions avant le Congrès d’Obernai afin que les DDEN et les Unions départementales puissent juger du bien-fondé des arguments avancés par celles-ci et non une interprétation à sens unique du président et de sa majorité au Conseil Fédéral.

L’Assemblée générale de l’Union de l’Isère du 18 septembre avait voté un texte précisant que si elle ne recevait pas de réponse satisfaisante et était exclue de fait de la vie de la Fédération, elle se réserverait le droit d’en informer le Ministère, les partenaires amis de l’École, les médias et elle serait amenée à prendre les décisions qui s’imposent. Le CA de l’Union de l’Isère mandate son Président pour :

  • informer les partenaires de l’école des dysfonctionnements au sein de la Fédération ;

  • voter contre les rapports d’activité et rapport financier de la Fédération

  • exiger une autre gouvernance de la Fédération recentrée sur :

  • Le respect des statuts et du règlement intérieur,

  • Le lien avec les Unions avec le respect des Unions et la non immixtion de la Fédération dans la gestion des Unions sauf à leur demande et pour apporter une aide ; des réunions plus fréquentes des Présidents et Trésoriers départementaux ;

  • La volonté de ne pas agir dans la précipitation, prendre le temps de consulter les Unions, réfléchir sur ce qui se passe dans les écoles, répondre aux attentes des Unions et non mettre la pression pour que les Unions adhèrent sans réserve aux choix décidés nationalement

  • Un véritable échange des informations, y compris celles critiques.

  • L’écoute et le droit d’avoir une autre position, un autre avis sans subir de pressions, sans se faire insulter ou exclure, la capacité à dépasser les désaccords ;

  • La volonté de rassembler les associations laïques au-delà d’un rassemblement exclusivement « affinitaire ».

Le CA de l’Union de l’Isère considère que le Président de la Fédération et son équipe prendraient une lourde responsabilité en ne répondant pas positivement à ces demandes et créeraient les conditions d’une explosion de la Fédération, ce que tous les DDEN veulent éviter. La CA mandate son Président pour poursuivre le travail commencé avec sept autres Unions, voire d’élargir ce groupe y compris aux Unions exclues arbitrairement de la Fédération et obtenir les conditions d’une fédération au service des Unions.

Fait à Grenoble le 21 Octobre 2021

Le Secrétaire général                      Le Président

Georges Cucherat                           Patrick Ancillon

La République contre son École ?

Ce second ouvrage d’Eddy Khaldi reprend largement son premier. Il est de la même veine : sous une apparence documentée, l’auteur a de curieux trous de mémoire dès qu’il est question de la « Gauche au pouvoir ».

D’abord, le titre est bien curieux. Comment la République, prise au sens générique du terme, pourrait être contre « son » École ? Que la Ve République, antidémocratique et antilaïque soit contre l’École publique, c’est une évidence. Mais la Ve République n’engage nullement le concept de République, au contraire, elle en est l’antinomie.

Inventif

En page 52 de l’ouvrage, on apprend, un peu étonné, que « les socialistes refusent donc (en 1978) un dualisme scolaire qui consacrerait l’installation permanente de deux systèmes parallèles et concurrents, tous deux financés par l’État ». Si cela avait pu être vrai, on s’en serait félicité, et même, on aurait pu le voir à partir de 1981. Mais comme sœur Anne, on n’a rien vu venir. On a même vu strictement le contraire.

Ce curieux strabisme politique conduit l’auteur, en page 37, à décrire une situation étonnante sur l’action du Parti Socialiste en matière de laïcité : « La gauche, par une atonie qui fait figure de complaisance contribue par son invraisemblable passivité – connivence ? – à ce démantèlement. Son silence conforte la collusion d’intérêts libéraux et cléricaux pour séparer l’école de l’État ».

Passivité, connivence, silence, l’action des ministres socialistes au pouvoir ? Loi Rocard, Jospin, Accords Lang/Cloupet : c’est là plus que de la passivité, c’est la guerre ouverte contre l’École laïque. On est en plein Tartuffe : cachez ce sein antilaïque que je ne saurais voir !

De même, en page 103, l’auteur fustige la disparition de la formation des enseignants du second degré dans les IUFM, mais a les yeux de Chimène sur le fait que c’est Lionel Jospin qui a supprimé les Écoles normales (la deuxième fois après Pétain) et créé les IUFM, négation de la mission historique des Écoles normales d’Instituteurs. L’auteur va même, en page 213, qualifier les IUFM d’« authentique institution publique » égale aux Écoles normales.

L’auteur prétend que la loi Jospin était magnifique et cite, – acte manqué ?- , Ferdinand Buisson : « Toutes les fois que l’on prépare une réaction morale et politique, on s’attaque aux instituteurs ». On pourrait appliquer cette citation à toute l’œuvre antilaïque de la Gauche au pouvoir, hier comme aujourd’hui.

Le seul reproche que l’auteur adresse à la Gauche, à nouveau au moment du vote de la loi Carle, c’est la « tiédeur ». En page 184, on peut lire ceci : « Cependant, ce jour-là, les députés socialistes se montrent par moments, d’une étrange tiédeur. Résultat des courses : à l’issue de cette commission à l’Assemblée, le projet est passé, en l’absence d’une opposition résolue. Le PS a donc soutenu au moins implicitement le projet de loi ».

Cette « tiédeur » n’a pas empêché le sénateur socialiste, ancien ministre, Michel Charasse d’être l’initiateur de cette forfaiture antilaïque. Nous faire le coup de la Gauche molle et de la Droite dure, il fallait oser !

De même, l’auteur a une thèse qui permet toutes les audaces : il faudrait en revenir à la loi Debré originelle. Il indique même que Jean-Louis Debré « semble trahir son père ». Après l’épisode de l’article 69 de la loi Falloux en 1993/1994 où la « Gauche politique et syndicale » a manifesté pour la défense de la loi Falloux (Victor Hugo a dû se retourner dans sa tombe), on veut nous faire défendre la loi Debré, qui est la mère de toutes les lois antilaïques, la loi Falloux en étant la grand-mère. Il y en a qui ne manquent pas d’audace, ni d’imagination.

Florilège des contre-vérités par omission

Page 43, l’auteur décrit fort justement la logique antilaïque mise en œuvre par la Ve République. Celle-ci a d’abord rendu « publique » l’école privée pour ensuite rendre « privée » l’École publique. On passe ainsi de « la nationalisation du privé à la privatisation du public ». Fort juste, mais pourquoi ne pas dire que c’est la loi Jospin du 10 juillet 1989 qui a opéré cette mutation ? C’est cette loi qui a imposé le modèle du caractère propre et le fonctionnement de l’enseignement privé catholique à l’enseignement public. Elle a renforcé le rôle des Conseils d’école, survivance de la « mission de surveillance » prévue dans la loi Falloux.

En page 92, on lit que Xavier Darcos, ministre de Nicolas Sarkozy, aura « supprimé 100 000 postes dans l’Éducation nationale » pour « dégraisser le mammouth ». Le lecteur ne saura jamais que cette expression a été inventée par Claude Allègre, ministre socialiste de Lionel Jospin et visait, non les enseignants, mais le personnel du Ministère. L’auteur poursuit cette fausseté en page 195, où il indique que « dégraisser le mammouth » est l’obsession implacable de Xavier Darcos.

On atteint un sommet de contre-vérités quand l’auteur traite de la modification de l’article 69 de la loi Falloux. Un seul coupable : François Bayrou et le gouvernement de Droite ! Mais le Canard Enchaîné a révélé en son temps, sans jamais être démenti par les intéressés, que la Droite avait trouvé le projet dans les tiroirs de Jack Lang. C’est Majax, la Droite est honnie et la Gauche absoute par la grâce d’Eddy Khaldi ! C’est quand même un peu fort de café.

Bien entendu, on trouvera aussi au fil des pages tous les poncifs habituels de la pensée unique : la description de l’Islam menaçant et conquérant s’inscrit dans la politique du choc des civilisations. L’auteur va même jusqu’à dénoncer le fait qu’il y a « tromperie sur la marchandise » à propos de l’enseignement catholique, qui n’est pas visiblement assez « catholique » à son goût.

En conclusion, cet ouvrage, comme le précédent, a un goût de Canada dry : cela ressemble à la laïcité, mais cela n’en est point. Il vise à nous faire prendre son messie (le PS) pour une lanterne. Et à ce petit jeu, on finit toujours par se brûler.

Herbert Lespînasse

La République contre son école par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi – Edition Demopolis – 328 pages – 21€.