Le « Serment de Vincennes » demandait-il une bonne application légale de la loi Debré ?

La question pourrait choquer les DDEN que nous sommes. Pourtant on ne peut être que choqué après avoir lu l’éditorial du Président de la FDDEN dans « La Lettre du DDEN » n°257 du 1er mai 2024.

Dès les premiers mots on s’étonne : « La loi Debré a fait l’objet d’un contournement ». Quelle est donc cette trahison de la loi Debré ? Et bien remplacer les établissements privés catholiques, reconnus « seuls, explicitement et exclusivement, comme entité juridique » précise l’éditorial, par les « représentants officiels directs ou indirects de la hiérarchie dont le secrétaire général de l’Enseignement catholique ».

Pour Eddy Khaldi, il y a là « une entorse fondamentale à la loi Debré » et une « communautarisation de l’institution scolaire ».

Mais, se dit le DDEN, n’est-ce pas le financement des écoles privées par les fonds publics qui est la plus grande « communautarisation de l’institution scolaire » ? Ce serait plus légitime, plus « éthique » si ce financement s’opérait tel que le prévoit la loi Debré ?

Il semble bien que ce soit pourtant ce que veut démontrer Eddy Khaldi. On lit à la fin de l’éditorial : « Demandons avec le Serment de Vincennes, l’arrêt de la gestion de l’Église catholique et ses représentants, secrétaire général et directeurs diocésains qui négocient, seuls, illégitimement et illégalement, avec le ou la ministre et les Directeurs académiques des services de l’Éducation nationale ».

C’était cela le Serment de Vincennes ? Faire une bonne gestion bien légale de l’attribution des fonds publics à l’école privée ?

Rappelons le Serment de Vincennes :

Est-il besoin de commenter plus ?

10.813.697 citoyennes et citoyens se sont prononcés pour que la République finance uniquement l’École publique.

Ils ne demandaient pas l’application de la loi Debré, mais son abrogation.

Ce devrait être toujours l’ambition des DDEN.